Le 17 avril, le chef de l’État a pris un engagement étonnant : remplacer systématiquement tous les enseignants absents. Face à ce défi colossal, comment compte-t-il y parvenir ?
2,5 millions d’heures de cours perdues
La Cour des comptes a révélé en 2021 un chiffre alarmant : 2,5 millions d’heures d’enseignement sont perdues chaque année à cause des absences de courte durée, suscitant l’inquiétude des enseignants et des parents. Le gouvernement envisage donc d’offrir des primes aux professeurs volontaires pour remplacer leurs collègues absents.
Le pacte du volontariat : 1 250 euros pour 24 heures de remplacement
La proposition gouvernementale consiste en un pacte sur la base du volontariat, offrant 1 250 euros brut aux enseignants pour 24 heures de remplacement par an. Cette mesure pourrait-elle résoudre le problème des professeurs absents ?
Des annonces jugées “présomptueuses” par les syndicats
Les syndicats d’enseignants sont sceptiques. Sophie Bénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, rappelle que “les heures de préparation” doivent également être prises en compte, ce qui ferait dépasser le nombre d’heures de travail supplémentaires.
Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes et secrétaire général du SNPDEN-UNSA, considère que les annonces du président sont “un peu présomptueuses”. Selon lui, ce pacte pourrait permettre de remplacer des absences prévisibles, comme lors de voyages scolaires, mais pas les autres.
Le gouvernement parviendra-t-il à tenir sa promesse ?
Malgré les doutes et les critiques, la volonté du chef de l’État de remplacer systématiquement les enseignants absents demeure. Le pacte de volontariat pourra-t-il tenir cette promesse audacieuse ? Seul l’avenir nous le dira.