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Une étude révolutionnaire révèle les effets néfastes de l’alcool sur la douleur

Une étude révolutionnaire révèle les effets néfastes de l’alcool sur la douleur

Des chercheurs de l’Institut de recherche Scripps à San Diego, en Californie, ont découvert que la consommation régulière d’alcool peut rendre les gens plus sensibles à la douleur. Ils ont identifié deux mécanismes moléculaires distincts, l’un provoqué par la consommation d’alcool et l’autre par le sevrage alcoolique, qui pourraient contribuer à la douleur chronique.

Le lien insoupçonné entre l’alcool et la douleur chronique

Publiée dans le British Journal of Pharmacology, cette étude suggère également de nouvelles cibles potentielles pour les médicaments visant à traiter la douleur chronique et l’hypersensibilité liées à l’alcool. Marisa Roberto, professeure de neurosciences et autrice principale de l’étude, insiste sur l’importance de mieux comprendre la relation bidirectionnelle entre la douleur chronique et la dépendance à l’alcool.

Alcool et douleur : un cercle vicieux

La consommation excessive d’alcool peut entraîner de nombreuses maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, les AVC, les maladies du foie et certains cancers. De plus, plus de la moitié des personnes souffrant de troubles liés à l’alcool éprouvent une douleur persistante d’une forme ou d’une autre, y compris la neuropathie alcoolique, une lésion nerveuse qui provoque des douleurs chroniques et d’autres symptômes.

Des études antérieures ont montré que l’alcool peut modifier la façon dont le cerveau traite les signaux de douleur et provoquer des changements dans l’activation du système immunitaire. Ces douleurs peuvent inciter les individus à consommer encore plus d’alcool, créant un cercle vicieux. En outre, lors du sevrage alcoolique, les personnes peuvent développer une allodynie, un phénomène où un stimulus normalement inoffensif est perçu comme douloureux.

Les causes sous-jacentes de la douleur liée à l’alcool

Marisa Roberto et son équipe ont voulu identifier les causes sous-jacentes de ces différents types de douleurs liées à l’alcool. Ils ont comparé trois groupes de souris adultes : des animaux dépendants à l’alcool (consommateurs excessifs), des animaux ayant un accès limité à l’alcool et non dépendants (consommateurs modérés) et des animaux n’ayant jamais consommé d’alcool.

Les résultats ont montré que l’allodynie se développait chez les souris dépendantes pendant le sevrage alcoolique,et que leur sensibilité à la douleur diminuait considérablement lorsqu’elles avaient de nouveau accès à l’alcool. Par ailleurs, environ la moitié des souris non dépendantes ont également présenté une sensibilité accrue à la douleur pendant le sevrage alcoolique. Cependant, contrairement aux souris dépendantes, cette hypersensibilité n’était pas atténuée par la réintroduction de l’alcool.

Des mécanismes moléculaires distincts pour différents types de douleur

En examinant les niveaux de protéines inflammatoires chez les animaux, les chercheurs ont constaté que, bien que les voies de l’inflammation soient élevées chez les animaux dépendants et non dépendants, certaines molécules spécifiques n’étaient augmentées que chez les souris dépendantes. Cela suggère que différents mécanismes moléculaires pourraient être à l’origine des deux types de douleur. De plus, cette découverte pourrait aider à identifier les protéines inflammatoires qui pourraient être ciblées par des médicaments pour combattre la douleur associée à l’alcool.

Un avenir prometteur pour le traitement de la douleur liée à l’alcool

L’équipe de la professeure Roberto continue de travailler sur la façon dont ces molécules pourraient être utilisées pour diagnostiquer ou potentiellement traiter les douleurs chroniques liées à l’alcool. Les résultats de cette étude sont une étape importante pour mieux comprendre et traiter la douleur chronique et l’hypersensibilité associées à la consommation d’alcool.

Conclusion : un sujet qui mérite d’être étudié davantage

La recherche sur le lien entre l’alcool et la douleur chronique est un domaine en pleine expansion qui pourrait révolutionner notre compréhension et notre traitement de la douleur. Les résultats de cette étude suggèrent qu’il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de la douleur liée à l’alcool et de développer de nouvelles approches thérapeutiques pour briser le cercle vicieux entre la douleur et la dépendance à l’alcool.

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