Par Les méningites à méningocoque sont de retour en France, provoquant l’inquiétude des autorités. Après une période de deux ans de diminution, le nombre de cas a bondi ces derniers mois. Selon Santé publique France, 84 cas ont été recensés en décembre 2022, un chiffre inquiétant. Cette tendance à la hausse se poursuit au début de l’année 2023.
Les nourrissons et les jeunes adultes, principales victimes
Cette infection touche particulièrement les jeunes adultes et les nourrissons. Les méningocoques sont des bactéries responsables de maladies graves telles que les méningites ou les septicémies. Habituellement présentes dans la gorge et le nez, ces bactéries se propagent par la toux et les postillons. En 2022, Santé publique France a signalé que 10% des cas de méningites à méningocoque ont entraîné la mort.
Des foyers détectés en Auvergne-Rhône-Alpes et à Strasbourg
Plusieurs foyers de cette infection ont été identifiés ces derniers mois, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes. Suite à seize cas, dont un décès, d’infection invasive à méningocoque B avec un nouveau variant, l’Agence régionale de santé (ARS) a encouragé 56 000 jeunes à se faire vacciner. “La méningite est une maladie grave, qui peut provoquer des séquelles définitives et même des décès”, rappelle la docteure Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de veille sanitaire à l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Une autre épidémie a éclaté à Strasbourg en novembre 2022. Elle a d’abord touché des jeunes adultes fréquentant des établissements nocturnes. Entre le 1er novembre et le 31 décembre 2022, six cas liés à la même souche bactérienne ont été recensés en Alsace.
La vaccination fortement préconisée
La transmission du virus s’est intensifiée depuis la levée des gestes barrières liés à la pandémie de Covid-19. La vaccination contre la méningite est intégrée dans le calendrier vaccinal depuis un an. Cependant, elle ne protège pas contre les sérogroupes W et Y, qui circulent actuellement en plus grand nombre.
“Les recommandations sont en train d’être revues et il est possible qu’il y ait un élargissement des recommandations”, indique Daniel Floret, professeur de pédiatrie et vice-président de la commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé, lors d’une interview sur France Inter. Dans des pays comme la Belgique, les Pays-Bas et les États-Unis, la population a accès à un vaccin qui cible toutes les souches en circulation. De nombreux pédiatres français plaident également en faveur de cette stratégie.
Le rôle crucial de la vaccination pour prévenir la propagation de la méningite
La vaccination joue un rôle essentiel pour lutter contre la propagation des méningites à méningocoque. En protégeant les individus contre les différentes souches de la bactérie, elle permet de réduire les risques d’épidémie et de complications graves liées à l’infection. Les autorités sanitaires recommandent donc vivement la vaccination, en particulier pour les groupes les plus vulnérables comme les nourrissons et les jeunes adultes.
Un appel à la vigilance et au respect des mesures de prévention
Face à cette recrudescence des cas de méningites à méningocoque, les autorités sanitaires appellent à la vigilance et au respect des mesures de prévention. Il est crucial de se faire vacciner et de suivre les recommandations des professionnels de santé pour limiter la propagation de la bactérie et protéger les populations les plus vulnérables. La méningite est une maladie sérieuse qui peut entraîner des séquelles irréversibles et des décès, il est donc primordial de prendre toutes les précautions nécessaires pour lutter contre cette infection.
