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Virus ancien : la clé pour déverrouiller le traitement du cancer du poumon ?

Virus ancien : la clé pour déverrouiller le traitement du cancer du poumon ?

Une récente étude du Francis Crick Institute démontre que les vestiges d’anciens virus, appelés rétrovirus endogènes, présents dans notre ADN pourraient être la solution pour lutter contre le cancer du poumon. Les chercheurs ont découvert que ces virus dormants peuvent être réactivés dans les tissus cancéreux, déclenchant ainsi une réponse immunitaire.

Le système immunitaire comme allié contre le cancer

En étudiant les tissus du cancer du poumon chez les souris et les humains, les chercheurs ont constaté que l’activation des rétrovirus endogènes provoque une réponse des cellules B, des globules blancs responsables de la production d’anticorps. Ainsi, lorsque les rétrovirus sont réveillés dans les zones cancéreuses, notre corps produit une réponse biologique pour combattre le cancer.

Les rétrovirus endogènes : une potentielle arme contre le cancer du poumon

Le professeur George Kassiotis, chef du laboratoire d’immunologie rétrovirale du Crick, a expliqué que cette découverte pourrait mener à des traitements plus efficaces contre le cancer du poumon. “Nous pourrions envisager de développer un vaccin contre le cancer composé de gènes ERV activés pour stimuler la production d’anticorps sur le site du cancer du patient et, espérons-le, améliorer les résultats du traitement par immunothérapie”, a-t-il déclaré.

Les maladies de nos ancêtres pourraient être la clé du traitement des maladies d’aujourd’hui

Le professeur Kassiotis a également souligné que les rétrovirus endogènes sont présents dans le génome humain depuis des milliers ou des millions d’années. Il est donc fascinant de penser que les maladies de nos ancêtres pourraient être la clé du traitement des maladies actuelles.

De nouvelles opportunités pour améliorer l’immunothérapie

Julian Downward, directeur de recherche associé et chef du laboratoire de biologie des oncogènes au Francis Crick Institute, a déclaré que cette découverte ouvre de nouvelles possibilités pour améliorer les réponses des patients à l’immunothérapie, une étape cruciale pour aider davantage de personnes à survivre au cancer du poumon.

Le cancer du poumon : un fléau persistant

Le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes et les femmes aux États-Unis (en excluant le cancer de la peau), selon l’American Cancer Society. L’organisation estime que, pour l’année 2023, environ 238 340 nouveaux cas de cancer du poumon seront diagnostiqués, et 127 070 personnes décéderont des suites de cette maladie.

Conclusion : un pas de plus vers un traitement efficace

La découverte du rôle des rétrovirus endogènes dans la lutte contre le cancer du poumon représente une avancée majeure dans la recherche médicale. En exploitant ces virus anciens, les scientifiques pourraient développer de nouveaux traitements et vaccins pour combattre le cancer du poumon, offrant ainsi de l’espoir aux patients et à leurs familles. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, cette étude ouvre la voie à de nouvelles possibilités pour améliorer les résultats du traitement par immunothérapie et, à terme, réduire le nombre de décès dus au cancer du poumon.

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